dimanche 12 avril 2009

Cette éducation qui mène aux superettes et aux marchés aux puces

Il ya danger à boire du langage parlé à l'écrit sans passer par la lecture, même si nos jeunes ont retrouvé leur naturel.

Une ancienne enseignante publie sur son journal la phrase suivante
"on vieillit mal quand on ne lit pas". Elle est européenne.

Notre jeunesse que j'ai eu à suivre de prés pendant des années à l’école, au collège ou au lycée, ne lit pas pour la plupart et s'empresse de chatter dans un langage qui blesse. Les adultes, les parents surtout ont beau essayé de donner le bon exemple. Il y a rébellion et retour général à l'état de nature. On parlera d'abords puis un jour peut- être on écrira, on n' a pas idée de ce qu'est la lecture.

Peu avant la chute de Baghdâd, la première chose que les Irakiens ont eu à sortir sur les trottoirs pour surmonter la crise économique, après des années d'embargo, furent des étalages de livres précieux. On voit d'ailleurs que leur résistance a tenu d'une culture ancestrale et pas du chat ou du rap. La modernité ne laisse pas de choix, elle force les portes et l'internet est un outil incontournable. Qu’à cela ne tienne.Pour des leçons scolaires programmées, les élèves ont eu besoin de cet outil, et on leur a confié des recherches intéressantes sur le net liée per- leurs thèmes- au programme scolaire. Les professeurs qui corrigent les copies, sont souvent étonnés de voir que les travaux remis sont souvent les mêmes papiers dactylographiés. Interrogés, les élèves ne cachent pas que La recherche a été faite par " ammi (oncle)" du cyber le plus proche. Et quand ils passent au tableau pour présenter leur travail, ils ont du mal à le lire ou à l'expliquer. Certaines mamans vous diront que leur tentative d'aider leurs enfants se soldent par des " échecs", j'ai même une fois entendu " tu n'es pas notre prof et ta méthode perturbe". Les méthodes actuelles qui se sont succédées (combien au juste?) se présentent de manière a frustrer aussi bien les enfants que les parents qui peinent à les aider. Alors souvent, ils confient leurs rejetons aux cours de soutien, qui sont assurés par leurs propres enseignants. Ce qui constitue un dérapage social supplémentaire et crée des attitudes malsaines.

Mais qu'avons nous laissé faire mon Dieu?

Il est certain que chatter aide les enfants à communiquer et à se libérer. Mais lorsque les résultats scolaires sont désastreux et pour l'ensemble des élèves, il faut tout réexaminer à la loupe. Chaque détail doit être bien étudié. Ceci dans les cas des sociétés qui inventent le progrès social et l'épanouissement des individus et non les sociétés qui forment des androïdes parlants et surtout intéressés par les gains faciles. Cette situation me rappelle ces pubs: "GAGNEZ DE L'ARGENT CHEZ VOUS SANS TRAVAILLER". Cette hypocrisie n'a d'égal que celle affichée par le travail bénévole rétribué par le ciel.
Si le travail bénévole doit avoir ses rouages stricts et contribuer à former les hommes,
" Gagner de l'argent sans travailler" doit disparaitre définitivement de la circulation. Nos jeunes doivent retrouver le goût de la lecture et des études qui valorisent le travail. Cette idée, il faut la réinventer en créant des modèles attrayants. Des espaces, d'audio- visuels, ou les jeunes talents en poésie, théâtre et « autres créations que les chants ou les concours", se rencontrent et se voient rétribuer à leur juste valeur. Combien de jeunes poètes se sentent dépérir dans les régions rurales et même dans les grandes cités. La société les considère comme des bouches supplémentaires à nourrir, ni plus ni moins. Beaucoup sont happés par la machine du chômage et de la drogue. Ils empruntent au près de leur frères ou sœurs qui ont mieux réussi à se caser comme vendeur ou pire- porteur, dans les marchés aux puces ou superettes.

L’artisanat et la formation aux métiers divers sont restés des tombes, ou personne ne pleure. La plupart des annonces dans les journaux sollicitent des agents de service, des gardiens ou des secrétaires. La société a finalement planifié ses besoins sans se soucier de la jeunesse qui doit assurer sa survie. C’est si triste...
( à suivre)

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