mardi 30 décembre 2008

1- Gaza 2-Droits de l'homme.


1- Déjà les amis qui m’ont prêté ce PC, car je n’en ai pas, m’ont interdit de toucher aux sites pas recommandables, car disent-ils, tu pourris le PC avec les virus, tous les virus passent par les sites peu recommandables : en premier viennent les sites des droits de l’homme. D’abords quand vous les commandez, ces sites ne viennent pas de suite, vous avez en face de vous, comme (l’histoire de GPS de Gad El Malah sur le GPS au Maroc, : « ouvre la fenêtre, demande à un passant de t’indiquer ou se trouve la rue x que tu cherches » alors vraiment on est tous pissé de » rire) passons …Devant le site des droits de l’homme, ou l’on croit que tout est à portée de main, , on vous dit, attention ce site n’est pas recommandable, alors en bonne fille que je suis, je répond : va voir chez les papous si j’y suis et je continue quand même, car je crois au pépé Noel…Alors je suis rattrapée malgré moi par le problème des langues et l’histoire des peuples, bons ou mauvais. Le site en question (je ne dirais pas lequel !), affiche COMPLET y’a trop de paumés à gérer, ils vous orientent vers un lien, ou il y’a un formulaire rédigé en Allemand. Ce n’est pas si grave, je l’envoie vers le poisson jaune Babel-fish, qui refuse de me le traduire, alors que mon site en anglais (recette de cuisine) je l’ai bien fait traduire et bien là. Qu’a cela ne tienne, je continue mon bon chemin, en laissant une note de côté « nous ne sommes pas tous Angela Merkel, alors please mettez à la disposition des visiteurs une page en Français Clémenceau ou en gentil langage Wattsonnien, ou alors carrément, fermez vos portes à votre prochain, et demandez lui d’oublier de chanter « frère Jacques ». C’est qu’il y croit au pépé Noel ! et moi qui ne possède rien, ni PC, ni connexion, j’ai à l’esprit en tête l’histoire d’une journaliste africaine qui marchait droit, ni à gauche, ni à droite, et qui avait rendu l’âme seule dans sa chambre. Tout ce qu’il lui restait sur sa table de chevet, un journal, une boite de médicaments et un morceau de pain rassis. Je continue à croire au pépé Noél.


2- J’en oubliais pourquoi j’ai du voler le PC pour faire passer mon message ! En fait, à mon réveil, j’ai malgré ma peur et ma hantise, ouvert la télé pour suivre ce qui se passe du côté des paumés de Gaza, là ou la vue par la fenêtre peut vous coûter la vie, là il n’ya plus de vie, et qui nous donne à tous l’occasion de voir combien c’est moche d’être colonisé, et que malgré tous les aléas on se dit : Dieu que c’est bon d’être dans un pays indépendant, le reste est à revisiter, cas par cas…Au-delà des lieux , se réunissent experts , journalistes et autres badauds autour de débats chers à Byzance autour de qui a été le premier « l’œuf ou la poule, nos yeux s’y accrochent comme à une planche de salut, « mais dites ou faites quelque chose de sensé bon sang ! », pourtant l’œuf, la poule , ça a du train…« non je répond : c’est le Serdouk !( coq chez nous ». Et pour cause, ça pisse du sang, et nous avons le cœur déchiré, pas de haine mais de dépit. Ils ne voient pas, ou refusent de voir que depuis un demi siècle, ceux qui passent pour les enfants de la Shoa ont été pris dans le piège de leurs ennemis à en perdre l’âme et ce dommage là c’est transmis dans le sang. Ils tuent les Palestiniens et leur reprochent d’être là. Le voilà le vrai visage. Gaza libérée par « Sharon la terreur » est fractionnée et reprise dans le sang : l’IDF, comme hier Salan, veut tuer tous les résistants du Hamas, qui pourtant font la guerre à une armée déchainée comme un monstre. Mais là ou le jeu en vaut la chandelle, comme du temps de Beyrouth écrasée sous les bombes de l’IDF dans les années 80, on ne comprend pas pour quoi le Hamas est le parent pauvre. Parce que ses missiles touchent des colonies Juives, il est plus méchant que tous les méchants ! Que ses membres soient dans le collimateur de l’armée sioniste et des frères en même temps, fasse que la politique soit à jamais hors de portée des paumés, dont je fais partie ! Quand je pense, qu’on nous a presque fait croire pendant longtemps, que les missiles du Hamas sont complices avec l’IDF car ils donnent à l’IDF le bon prétexte pour mener ses raids. Comme si les armées qui ont bombardé l’Irak et continuent de frapper les civils sur les frontières Pakistano- Afghanes avaient besoin d’un prétexte. La moitié des campagnes militaires menées depuis l’an 2000 sont passées outre les décisions du Conseil de sécurité de l’Onu, qui demeure à ce jour l’unique cadre Légal avec les ONG. Quoiqu’il en soit, le fait que les tueries contre les Palestiniens soient un projet viable pour la tenue d’élections ici et là me donne froid dans le dos, et exclut définitivement l’idée qu’il s’agisse d’une question ramenée, comme peau de chagrin, à sa dimension humaine. Il s’agit indéniablement d’une question politique avec ses dimensions coloniales et humaines. Nous n’avons pas besoin d’une confirmation du Père Noel pour comprendre que le problème du Hamas, car ce dernier a perdu beaucoup de ses leaders, mais il a continué dans le même esprit de lutte pour l’émancipation de son Peuple qui est colonisé. Que le Hamas parte ou reste ne change rien, car cet esprit là demeurera le vrai catalyseur. En face, il y’a une force extrêmement disproportionnée et qui perdure grâce au mensonge et à l’appui psychologique et logistique extérieur. Un journaliste excédé a fini par poser : « mais que veut le Hamas ? ». D’après l’évolution des faits, il semblerait que ce dernier veut représenter son Peuple qui croit en ses droits depuis les élections de 2006, et qui s’en éloigne de façon tragique ! Probablement, il veut aussi une reconnaissance et surtout la levée de l’embargo et l’ouverture de Rafah, et d’autres issues probables. Il est certain que l’appui Egyptien est cher aux Gazaouis , mais il semblerait en ces temps difficiles que les enjeux politiques et les agendas soient de mise. Mais de là… à voir les médias ou certains zélés locaux s’attaquer verbalement à des hommes libres de manière virulente, c’est carrément un dérapage à contrôler…Ce n’est pas que cela soit dommageable…c’est en clair du délire ou dire simplement : »manquait plus que ça ».

lundi 15 décembre 2008

Une histoire emmurée, (3 et fin)

Heureux Vestige de la sueur bénie


Jadis cette muraille fut construite en temps de guerre pour réprimer les attaques ennemies, construite, détruite puis reconstruite par les hommes de la terre du milieu, elle a protégé bien de victimes, servi à écrire des histoires sur les héros . Au moins historique , elle est belle quand elle plonge dans la clarté matinale et défie les vents et le soleil. On dit qu’elle est visible de la lune comme un fin fleuve qui serpente les rizières. On oublie qu’elle fut construite pour des raisons belliqueuses comme tous les murs de ce siècle. Son caractère spécial, si artistique et charmeur lui donnent une nouvelle identité. Une grande fortification sans couleur religieuse, sans empreinte ethnique, elle date du VI éme siècle. La seule couleur apparente est celle de la pierre locale mélangée à de l'argile universelle, taillée, bien travaillée et savamment alignée par les ouvriers de la terre du milieu. Si on ferme un peu les yeux, on verra mieux des bras nus dans leur sueur assembler les pierres, une à une pour édifier cette longue enceinte au milieu des monts et des forêts, pour garder les tribus nomades à l’extérieur, comme une frontière dans le passé. Aujourd’hui, ce mur construit pour repousser les attaques Mandchoue et Mangole constitue un merveilleux vestige qui efface la frontière première et s’ouvre sur le monde entier. Et si on ouvre encore les yeux sur cette belle muraille, on verra dans la lumière, mais avec du recul, les mêmes dos courbés, et les mêmes bras en sueur semer le riz ou récolter le thé. Comme si rien n’avait changé depuis des siècles, à l’exception du bruit que font les passagers à travers les hautes colonnes industrielles et les édifices modernes.

http://video.google.com/videoplay?docid=3568691147632844515).


Ce béton armé qui étouffe mon mur béni

Entre deux grands pôles, des jeunes au teint fatigué semblent s’adonner au même loisir, « : jeter des pierres ». Ne freiner que pour éviter les tirs ennemis. Car ici, vous jetez une pierre contre ce long mur ou les soldats qui le gardent, vous recevez en échange une balle vraie, Incandescent. Et ce n’est ni le mal de vivre, ni pour payer pour les crimes des autres qui motivent leur ardeur. C’est plus que ça. Sur ce mur se profile la tragédie humaine dans toute sa laideur. Les lieux ont leur histoire, si belle, ancestrale, et sacrée. Une vraie couleur religieuse et céleste hante le ciel et la terre. Et pourtant rien n’y fait, le béton armé enterre les âmes. Le grand mur protecteur qui s’étend d’une partie du pays à une autre a piétiné les oliviers, et marché sur les corps des paysans Arabes en sueur, la sueur s'est mélangée au sang et a écrit une histoire sur la terre qui pleure. Le ciel s’est totalement détaché de cette terre et l’a terriblement abandonnée à tous les passagers qui s’y purifient de leurs péchés et y laissent faire les maudites traces des pioches modernes sur des monts ou chaque parcelle a reçu la bénédiction des pieds d'un Prophète, et recueilli le sang des malheureux et des heureux martyrs.
Aucune secousse tellurique n’eut pu ébranler les fondements de l’esplanade bénie ou des mosquées anciennes. Les sons des cloches continueront à retentir, elles n’ont pu ramener la raison sur cette terre détachée du ciel, comme un îlot perdu en haute mer. Cette terre ne retiendra que les cris éttouffés de ses enfants qui s’accrocheront à leurs pierres, à leurs terres, à leur mosquée, à leur mur béni pour survivre même si cela rappelle l' enfer sur terre, car sans eux, aucun Prophète ne reviendra effacer le mal fait. Rien ne se fera sans leur survie. Il faut qu’ils vivent, qu’ils suent, qu’ils résistent pour que leur cité qui étouffe entre les murs de béton armé puisse respirer, car ils sont l’oxygène et l’avenir du fil qui relie leur terre au ciel. Les autres, de l’autre côté du mur, qui vivent grassement dans leur malheur doivent le comprendre. Et nous autres, ici et ailleurs grassement assis et sourds aux cris renvoyés vers l’esplanade, devons comprendre que le Messie ou Mahdi ne reviendra pas si nous laissons faire la loi du béton armé, car il ne restera rien de digne à sauver si tous les enfants de cette terre, entre les deux pôles ne survivent pas.

samedi 13 décembre 2008

Une histoire emmurée ( suite)

Enfin je me mets à griffonner une histoire pour les futurs anciens qui fuient leurs livres après avoir échoué dans des missions impossibles, du genre « Papa, moi aussi quand je serai grand, je deviendrai ancien combattant » ( BD Slim,DZ.com) .


Liesse , happinness chez les blonds du Nord,


Là, un jeune homme sans nom, sans adresse, se dressait au bout de la rue dont on ignore l’ouverture première. Avec lui, les autres fixent l’horizon sans s’arrêter de bouger. Ils auraient pu souffrir du silence des morts, mais ceux qui refusent les aléas du destin savent parler avec le silence et apprendre à être patient tout en sachant que cette sagesse là, c’est la richesse des vieux et un grand luxe pour les jeunes . Ils sont plus que jamais armés de patience et présentent des capacités pour reconnaitre les mensonges. Leurs mouvements fébriles s’accentuent à mesure que le mot d’ordre est scandé : à bas le mûr, et à bas le mûr… et à bas le mûr. Leurs cris ressemblent aux cris stridents des aigles en vol avant de s’attaquer à leurs proies. Les pierres sont jetées dans tous les sens, mais la cible est la même : le long mur marqué de graffitis témoignant de l’empreinte de tous les âges outrés, et blessés dans leur âme pour des crimes qu’ils n’ont pas commis. Pourquoi Dieu doit- on hériter du fardeau des malédictions passées ? Ils attestent que cette génération a payé de son âge, ses rêves, ses ambitions et son talent, pour les prix d’une grave bêtise humaine, dans cette contrée adulée et crainte, lointaine et proche à la fois. La horde déchainée par ses récits hors du commun n’a que des pierres pour crier sa colère. Les grands gosses portent leur fardeau et frappent de toutes leur forces le mur qu’ils réduisent en débris, croyant qu’ils possèdent une force surnaturelle. En réalité, c’est grâce aux machines des ouvriers surtout que l’ouvrage de la punition est mis à terre. Sans vie, sans écho le mur s’effondre et ne se plaint pas, il tombe malgré sa force. N’étaient ces jets de pierres, qui lavent les péchés des bourreaux pas totalement démasqués et exilés, on aurait pensé que ces têtes blondes bien faites et mignonnes, soules de hach et de rock, n’avaient rien à dire. Elles, qui communiquent déjà si peu. Pourtant leur latin est clair. On attend depuis longtemps que ce mur de la honte tombe en ruine. Et si le gribouillis langagier se perd dans le fracas des ruines, les gestes sont là pour témoigner. Et c’est amplement suffisant pour passer à autre chose dans cet horizon passé au silence mais dont les fleurs ont appris à sourire librement aux frères de l’autre côté du pont. Le mur est la depuis 10, 20 ans ou plus d’années, maintenant, il n’est plus là pour cacher les beaux sourires rendus et la main tendue.



Happy, et morose. Ma rose de ville

J’ai grandi à coté du Lycée, de l’autre côte du stade. Et mon mur long et grand porte mon ombre qui se profile petite et plus petite, grande ou plus grande du matin jusqu’à la fin de mes après –midi heureux ou moroses selon l’humeur de ma rose.
Toute la journée entre les repas et les cafés, je discute avec mes copains, et ensemble nous regardons les filles passer, nous sourire ou grogner quand on les harcèle. Les plus jolies sont jeunes, moins habillées et portent des blouses d’école. Des fois, nous jouons aux cartes ou aux dames. Souvent j’en ai suivi quelques unes, et parfois ça marche, on discute et plus. Mais je le fais en cachette, car je crains ma rose, celle d’entre toutes les belles, elle est coléreuse, refuse de sortir tout les jours parcequ’ elle craint ses parents, mais elle est jolie et généreuse, elle ne parle jamais de mariage ou d’avenir, ces deux thèmes constituent ma bête noire, et elle le sait. La patience c’est un luxe, mais j’ai appris à reporter les projets et mes rendez- vous avec elle, ses mots de douceur me calment à la fin de nos rencontres. Elle commence toujours, par : « Ou tu étais ? Qu’est ce que tu faisais ? ». Mais finissait nos conversations par des gentillesses et ça me ressourçait pour un temps. Je lui permettais de dire ce que j’interdis toujours chez moi.
Chez moi, c’est les trois pièces, une pour les vieux, une pour moi et bien fermée, et l’autre c’est un salon et la chambre des autres, toutes les deux des filles, je suis le seul mâle et roi. Après le mariage qui aura lieu là bas à l’étranger, car je compte bientôt partir et faire venir ma rose plus tard, ça va changer, il faudra qu’elle me parle autrement, comme les autres, c’est la règle. Elle le sait aussi, des fois elle me dit : « si je ne dis pas tout ce que je veux maintenant, je sais que ce ne sera plus possible, déjà à la maison, on n’a pas droit à grand-chose, on nous apprend à écouter et à exécuter les consignes, entre l’école et la maison, il reste peu de temps pour les débats et les loisirs, et déjà il n’ya pas de loisirs». Je lui explique toujours que dans notre belle ville, nous n’avons aucun avenir, et elle est d’accord.
Mon mur ou j’ai grandi, ou j’ai gravé tant de souvenirs, me manquera. Je n’oublierai pas mes copains, les filles…Je n’oublierai pas cette histoire de hittistes ( les gens du mur) : « Un jeune hittiste était adossé à un mur, un homme passe et ils eurent cete conversation :
- Pourquoi es-tu collé à ce mur toute la journée ?
- Je n’ai rien à faire.
- Pourquoi-tu n’étudies pas ?
- Pourquoi faire ?
- Pour travailler.
- Et après ?
- Pour te garantir un avenir.
- Et après ?
- Après, tu seras père, tu auras des enfants, et une fois vieux tu pourras te reposer.
- J e me repose déjà vieux !

Tu parles, de l’avenir, des enfants, et du repos des vieux, dans ce bled, autant chiquer (sic! et tabou) et observer l’au-delà, et même ça, ce n’est pas… évident ! Et pour cause.
Je ne me souviens pas avoir prié, mais j’ai en ai vu des belles dans le rayon mosquée-prière, sur ces barbus qui nous faisaient le prêche en allant à la mosquée du quartier pour nous convaincre de prier et de suivre la voie d’Allah et qui ont eu moins de chance que nous hittites ( les gars du mur), des fois avec les copains on regrette ce qui leur est arrivé car ils ont fait les braves face au dur système, mais beaucoup pensent qu’il y’ eut trop d’ombre autour de leur histoire. Alors, je fais ce que je fais toujours, je reporte mes réflexions avec mes projets de voyage, en laissant à l’histoire le soin de tout passer au Chinois … à l’ombre…
(à suivre)

jeudi 11 décembre 2008

Une histoire emmurée - Introduction

Enfin je me mets à griffonner une histoire pour les futurs anciens qui fuient leurs livres après avoir échoué dans des missions impossibles, du genre « Papa, moi aussi quand je grandirai, je deviendrai ancien combattant »( BD Sim,DZ.com) . Elle est triste et sérieuse cette histoire, il ne faut surtout pas en rire. Elle touche aux récits des murs. D’une vielle recette à une nouvelle façon de bien faire. Ou comment en arrive-t- on à toujours construire des murs ? Le plus beau dans l’histoire, c’est que les peuples qui construisent des ponts sont les meilleurs. Les Nazis auraient épargné les ponts de Paris grâce au génie Parisien.
Alors, à quel Saint faudra-t-il se vouer pour empêcher les murs de sévir ?