mercredi 18 mars 2009

Autant en emporte pièces

Lorsque j'ai lancé une invitation pour revisiter la situation des droits de l'homme en Algérie (durant les quelques années passées), et à travers la loupe impartiale d'une ONG internationale, je n'avais pas fait le tour de la question, et je sentais que le sujet échappait encore. Depuis, beaucoup de journalistes se sont penchés sur la campagne électorale en Algérie. Un article en particulier a attiré mon attention (voir le site arabe: www. moheet.com/ rubrique Algérie), puisqu'il a su résumer la situation concernant le paysage politique algérien à la veille des Présidentielles. Il est vrai que beaucoup de journaux locaux algériens ont rappelé à tout le monde, bien avant 2008 déjà, que briguer un autre mandat par Monsieur Le Président Bouteflika, et toucher à la constitution a cette fin, met a mal les valeurs démocratiques, mais éloignait le spectre du chaos pour le moment. Entre les intérêts et l'avenir des générations à venir ...il y'a confusion. Pour l'humble personne (vrai et non fausse modestie) que je suis, la situation me rappelle celle d'un sage nomade Arabe au milieu du désert: "les désirs de ma chamelle sont derrière moi et mes désirs me poussent droit devant". C'est triste de voir que la démocratie enregistre un recul notoire après deux décennies consacrées à sa préservation contre la menace "intégriste" pour paraphraser la thèse laique ! Ce départ pourrait au moins exorciser le mal du chaos et des menaces collatérales qui sont toujours à craindre et à prévoir.

L'article que je viens de mentionner relève les propos (justes et clairvoyants à mon avis) de Mme Louiza Hanoune qui voit dans la décision d'effacer les dettes des paysans, une tentative d'amnistie à la faveur des barons des finances. Sans façon Madame, vous n'avez pas tort. Qui ne le penserait pas, et sans parti- pris. Le système étant ce qu'il est, nous a souvent roulé dans la farine et de quelle façon!Sans parler de ces politiciens - opportunistes qui ont investi le champ politique et remplacé les vieux du FLN (déraciné dites-vous? sans réellement apporter des changement positifs). Les seuls propos qui se tiennent sont attribués à Mme Hannoune qui a su comprendre l'attitude désespérée des jeunes, qui a tiré la sonnette d'alarme concernant les Entreprises publiques, qui a refusé les augmentations des salaires des députés, et parlé des terres sans héritiers, dont les propriétaires ont été assassinés par « des terroristes », et sont depuis passées je ne sais ou. On n'oublie pas des propos similaires. Mais tout de même raser les dettes des paysans en faillites! Cela aussi fait vraiment plaisir et pourrait donner l'idée à d'autres pays ou la situation des paysans est similaire, pourquoi pas?

En l'ALgérie, tout les spécialistes le confirmeront, pour des paysans sans ressources autres que celle apportées par l'agriculture, il est quasiment impossible de s 'auto financer avec les revenus des récoltes, car il faut de l'argent pour labourer la terre, acheter des semences, et le matériel pour l'irrigation dans des régions ou les conditions climatiques ne sont pas favorables.
Par ailleurs, , l'article en question met en valeur quelque points très pertinents:

- La campagne électorale a donné aux illettrés des moyens de s'enrichir, alors que des professeurs, des chirurgiens et des experts n'arrivent pas à joindre les deux bouts dans un pays ou le pouvoir d'achat a reculé de manière désastreuse (comme partout dans le monde me diriez - vous).

- Monsieur Ouyahia qualifie l'attitude de ceux qui appellent au boycott de
« méprisante » vis a vis du peuple qui a choisi de participer aux élections (on rêve!). Le boycott est un droit et non une insulte.

- La démocratie se réalise grâce à la contribution des masses , le dialogue, la justice, l'égalité, le respect des valeurs morales, la liberté et l'implication des individus, dans les rapports entre ces masses et l'Etat.


- Le moins au l'on puisse dire c’est que le paysage actuel n'est pas "encourageant": avec une majorité non représentée au sein du Gouvernement et du Parlement et des partis représentés officiellement, mais qui se plaignent des obstacles et craignent la fraude électorale.

- Le retrait d'un candidat de poids tel Que M.Rédha Malek, que les jeunes considèrent comme un acteur important au sein de la société algérienne depuis le début , ou sa naissance révolutionnaire déjà.


Le pire à craindre, selon l'article, c’est d'assister à l'agonie de la démocratie et de la suivre jusqu'à son enterrement.

Mais je rassure l'auteur et affirme que ce pays qui a souvent été livré à lui même et abandonné à la dérive en temps difficile sera certainement capable de retrouver sa voie avec ou sans démocratie.

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