""C'est pourtant une consolation pour le malheur de pouvoir tromper la rage du tyran et frustrer son orgueilleux arrêt "" Shakespeare
Sur la Nation, un article se rapportant à la publication d'un livre sur l'Etat Algérien. Les questions posées attirent l'attention sur les clivages et les dérapages qui se profilent à l'horizon...
http://www.lanation.info
Des questions comme celles-ci ne sont pas claires. Autrement dit : elles sont ambigües et mettent mal à l’aise à cause des idées reçues véhiculées. Répondre par la négative ou suggérer autre chose va nous conduire à la mauvaise interprétation de nos pensées. D’abord, il y’a lieu de rappeler que ceux qui pensent autrement ne sont pas totalement ignorants. Qui a oublié qu’au lendemain de l’indépendance et peu avant les accords d’Evian, les décrets et décisions étaient signées, encore pour quelques temps par des noms français ? Seuls quelques hommes, acteurs et doublures du 1er Novembre savent de quoi il était question. Je parle des quelques personnalités mises à l’écart depuis 1990. C’est vrai qu’on leur a demandé leur avis, puis plus rien, sitôt les choses casées, on les a oubliées, pourquoi ? Pourquoi refuse-t- on de les consulter sur les questions liées à la gestion du pays ? Pourquoi tout a été fait par une équipe du même clan ? A- t- on idée da l’ampleur des dégâts ? Et pourquoi, il me semble qu’on a géré le pays comme un holding « d’intérêts communs » ? Ces questions attendent des réponses…
En réalité penser que l’Algérie a été tout sauf un Etat en 1962, c’est lui manquer de respect et surtout aux hommes qui ont édifié cet Etat avec un grand dévouement. Car cette date fut un miracle pou un peuple asservi pendant plus d’un siècle. Désormais, ce sera, un pays uni dans un lien social sûr malgré les soubresauts dans les régions internes. Certes, il y’eut des gens insatisfaits, mais que veut- on au juste, est- ce gouverner, ou avoir une part du butin ? Pour le pouvoir, c’est connu, beaucoup d’algériens veulent toujours des postes de responsabilité, l’argent et autres luxes, les plus tenaces qui y parviennent sont aussi tenaces que vilains au fond. Chacun croyant qu’il est supérieur intellectuellement, parfois pour des questions d ‘origine, de race ou de région. Nous ne sommes pas, mais surtout pas des descendants directs des premiers Califes (soient-ils agrées par Allah ), je veux dire par là que nous n’avons pas cette abnégation et cette réserve qui nous poussent loin des jouissances de la vie. Je me rappelle que juste avant la débâcle des élections post-90, il y’avait deux groupes, l’un déjà au pouvoir et l’autre voulant y être, c’est là qu’il fallait observer le phénomène social le plus intéressant. La fille d’un ancien Ministre, étudiante, dit à sa camarade enfant quelconque du peuple qui croyait aux élections et à la démocratie : « il n’ya pas de mal à essayer, mais vous allez avoir des surprises après ! ». Savaient- ils dans ces sphères ce qui allait se passer, si c’est le cas pour eux, pour les gens du peuple, ce n’était pas si clair. Car eux, ils y croyaient au changement et ça donne des idées intéressantes, la foi ! Si c’est l’origine des révolutions, l’Algérie fut à l’avant- garde dans ce domaine, et son peuple a devancé les autres populations arabes de quelques décennies, mais chez nous, ça ne mène pas là ou ça doit aboutir. Sans être « critique » chevronné, je dirais, qu’il y’a toujours eu des gens qui nous font déraper bien malgré la bonne foi dont il est question dans ce commentaire…
Nous avons bonne foi dans l’Etat Algérien des années post-1962 ; nous croyons que les hommes qui ont édifié le 1er Novembre, lequel a abouti à l’indépendance, sont d’honorables dirigeants. Cette classe est si rare que même l’opposition qui lui a fait face durant des décennies a eu sa part de compétence, ce qui lui a permis de trouver un bon terrain à l’extérieur, et surtout une écoute particulière vu sa crédibilité.
L’Etat , ce n’est ni le nom du Président , même s’il est au summum de sa crédibilité et popularité, ni la puissance et l’intelligence des services occultes. Ce n’est pas , non plus, l’anarchie, qui permet à des gens inconnus de prendre le pouvoir sans passer par les urnes , ce n’est pas remplacer les islamistes, barbes- FLN, ou novices par des élites marxistes, ce n’est pas non plus le mariage concocté de toutes leurs idées, cette proximité qu’on appelle « co- habitation » et qui n’est qu’une « ratatouille », ce n’est pas la gouvernance dictée par le FMI qui distribue de bons points aux meilleurs de ses élèves qui savent affamer les peuples et mettre à genoux les hommes fiers.
Pour tout vous dire, je sais « ce que ce n’est pas », mais je ne sais pas exactement ce que c’est. Un point à l’honneur de ce pays , l’Etat Algérien sera ou ne sera pas . Il n’ya que les hommes du 1 er Novembre qui en connaissent la voie et la résurrection…. Ce serait aussi le choix du peuple respecté, car les peuples ne sontpas des individus immatures… C’est certainement l’alternance d’équipes différentes mais toutes dévouées au peuple et au pays, et non pas aux pays étrangers. Ces équipes doivent savoir gouverner le temps d’appliquer leurs programmes, prendre le temps qu’il faut et…partir dignement quand il le faut sans nuire à la Nation. Un peuple conscient, une élite compétente et des élections dans la transparence devraient être de bons vecteurs.
Le peuple algérien est capable de s’en sortir grâce à son élite. Je ne parle pas des gens au pouvoir. Mais des compétences d’ici et d’ailleurs. Il faut les repérer, et leur donner leur chance, à condition de ne pas retomber dans le même piège…en 1990 une certaine élite pondue par l ‘ère démocratique a demandé à l’armée d’intervenir pour barrer la route aux élus que le peuple dans sa bonne foi a choisis. En annulant les résultats, un principe fondamental d’équité a été bafoué. Des années noires de sang ont détruit la moitié du peuple. Aujourd’hui nous sommes dans une situation « pour le moins pas très claire » : des services puissants et jusque là multipliant les dégâts avec une réputation... vu les droits bafoués de beaucoup…une économie pas sûre, des prédateurs locaux et étrangers, de forts courants terroristes aux frontières. On nous parle de Gouvernance : le pays est riche et le peuple très pauvre. Le système éducatif n’est pas vraiment sur le bon « track » . Et l’avenir est plus qu’incertain…
Je ne veux pas polémiquer sur « qui a commencé… », mais le fait est que nous sommes lessivés, et pire, sans cette foi initiale. Les seuls repères qui restent sont le 1er Novembre et les quelques années de répit ou nous avons assisté à la vie d’une Nation, si ce n’était pas l’exercice d’un Etat, alors c’était quoi ? Dans ce cas, qu’est-ce qu’un Etat? Et surtout qu’est devenu l’Etat de droit déclaré en 1990 ?
Notes/
A propos, je sais que les crapules et autre doublures qui nous ont fait déraper se tordent de rire, mais qu’ils soient rassurés, le peuple saura les juger au moment opportun et les condamnera bien avant le dernier jugement.
mercredi 21 septembre 2011
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Le bien fondé est bien venu.